Dans un monde connecté, les avantages sont d’or pour les entreprises. Un simple clic, et vous êtes en relation avec un client japonais et vous ouvrez une boutique en ligne au Canada.
Il s’agit d’un clic pour vous, mais de centaines d’autres choses pour la planète. Toutes les données, photos et messages sont stockés dans des serveurs qui consomment perpétuellement de l’électricité. Pour vous donner un ordre d’idée, si Internet tout entier représentait un pays, il serait le troisième plus gros consommateur d’électricité, derrière la Chine et les États-Unis.
Mais alors, à quoi peut être due cette forte consommation et comment peut elle être réduite ?
POURQUOI PARLE T-ON D’UNE HAUSSE DE CONSOMMATION ÉLECTRIQUE ?
L’utilisation d’internet requiert la présence de Data Center plus connus sous le nom de « Cloud informatique », qui sont des centres de données accueillant les serveurs de stockage. Les grands du web tels que Facebook, Twitter ou encore Amazon nécessitent à eux seuls un entrepôt entier pour le stockage de leurs serveurs.
Avec les quelques 9 milliards d’appareils connectés dans le monde, le stockage de données est capital. C’est la raison pour laquelle les Data Centers sont la cause d’une hausse de la consommation énergétique dans le monde. En terme de chiffre, ils représentent environ 6% de la consommation énergétique mondiale.
Objets connectés, montée de l’e-commerce, croissance des réseaux sociaux et des sites web; les serveurs stockent aujourd’hui des millions de millions de milliards de bits. Un chiffre à peine prononçable et pourtant bien réel. Les entreprises du monde d’aujourd’hui sont les principales concernées puisque leurs méthodes de marketing, de diffusion et de vente passent systématiquement par le web. Par exemple, pour chaque mail envoyé, près de 10g de Co2 sont libérés dans l’air et près de 2 packs d’eau sont alors nécessaires au refroidissement. Quand on sait qu’un employé envoie en moyenne 33 emails par jour et qu’il en reçoit près de 55, le calcul est vite fait. L’ensemble de ces emails contribue donc au réchauffement climatique, et possède le même bilan carbone qu’un sac en plastique.
Sans parler des réseaux de manière générale, extrêmement énérgivores en terme d’électricité. Par exemple Google qui produit pas moins de 7g de dioxyde de carbone par recherche. Une consommation due aux nombreux serveurs utilisés pour permettre de donner une réponse cohérente à l’internaute.
En terme de numérique, les sms, les photos partagées, les jeux en ligne, contribuent à la saturation et au développement d’encore plus de Data centers. C’est pourquoi la consommation électrique ne peut qu’être vue à la hausse ces prochaines années. À ce rythme, en 2037, les centres de données consommeront plus d’électricité que le monde ne peut en produire.
COMMENT RÉDUIRE URGEMMENT SON EMPREINTE NUMÉRIQUE ?
1/ Fermer ses applications
Un onglet qui a été ouvert, même s’il n’est plus consulté, continue de consommer de l’énergie puisqu’il renvoie des informations. Ainsi, tant qu’une application ne vous sert pas, n’oubliez pas de la suspendre. Dans la même idée, mettre en veille ses appareils ou les éteindre en cas de pause importante.
2/ Gérer ses mails
Triez régulièrement vos mails, et installez un filtre anti-spam ! Cela permettra de supprimer les courriels inutiles et ainsi de limiter vos stockages dans les serveurs. Moins de mails = une réduction de votre consommation électrique. Limitez également le nombre de destinataires et de pièces jointes afin d’émettre le moins de Co2 possible.
3/ Utiliser les bons moteurs de recherche
Des alternatives plus responsables et éthiques au classique Google existent ! Par exemple Écosia qui fixe des objectifs de reforestation ou Lilo qui permet aux internautes de choisir les projets auxquels ils souhaitent participer.
4/ Faites attention à votre matériel
De bonnes résolutions, des réflexes quotidiens et une union autour d’un objectif commun : tout cela est crucial pour permettre une baisse de notre empreinte numérique et même si Google s’engage dans l’énergie éolienne, c’est notamment en tant qu’utilisateur du web que nous pourrons diminuer cette pollution encore inconnue et pourtant si dominante.