Préserver la diversité du vivant est essentielle pour l’humanité tout entière. Lorsque l’on parle de biodiversité on se représente généralement les plantes, les animaux, les micro-organismes et leurs écosystèmes. Mais la biodiversité répond aussi aux besoins primaires de l’homme en lui apportant de l’air, de l’eau, et de la nourriture. Elle nous apporte des matières premières et de l’énergie et elle participe à notre bonne santé. Elle est primordiale pour l’agriculture.

Selon une infographie publiée sur le site d’Ecologie.gouv :

– +70% des cultures soit 35% du tonnage que nous consommons dépendent d’une pollinisation animale, en particulier des insectes

– La biodiversité fournit en bien et en services 2X la valeur de ce que produisent les humains chaque année

– La biodiviersité est notre pharmacie car plusieurs molécules issues du monde animal et végétal constituent nos médicaments.

Aujourd’hui les experts internationaux ont fait un constat alarmant sur le déclin de la nature. Un déclin qui s’est accéléré sur les dernières décennies en raison de l’activité humaine : selon le dernier rapport de l’IPBES, 75% de la surface terrestre est altérée de manière significative, 66% des océans sont atteints et 85% des zones humides ont disparus. De plus, près d’un million d’espèces animales et végétales sont menacés d’extinction dans le monde. Les causes sont nombreuses : le changement d’utilisation des sols et des littoraux, l’exploitation humaines, le changement climatique, la pollution, les espèces exotiques envahissantes (cf. les points clés du rapport de l’IPBES).

Il apparait donc urgent d’agir et de protéger la nature et par extension le bien être humain.

Ce lundi 19 décembre 2022, à l’issue de lsa 15^ème convention des nations unis sur la biodiversité (C0P15) qui se tenait à Montréal, 195 Etats ont adoptés un nouveau cadre pour la biodiversité. Ils se sont engagés à prendre des mesures d’ici à 2030 pour inverser l’érosion de la biodiversité.

Cet accord surnommé « 30X30 » vise ainsi à :

– Protéger 30 % de la planète. A ce jour seules 17% des terres et 8% des mers sont protégées. Ce nouvel objectif représente donc une avancée importante.

– Restaurer 30 % des espaces marins et terrestres dégradés.

– Mettre en place une solidarité à destination des pays en développement avec la mobilisation de 30 milliards de dollars d’ici à 2030 de la part des pays développés et de tous les contributeurs publics ou privés. A cet effet, un nouveau fonds établi par le Fonds mondial pour l’environnement (FEM) sera créé dès 2023 pour contribuer à la mise en œuvre du cadre et mobiliser ainsi les ressources nécessaires à cet effet (ecologie. Gouv.fr)

Cet accord est important pour la biodiversité et doit être salué car il et a été conclu à l’issu d’une COP qui ne laissait que peu d’espoir lors de son démarrage et après plusieurs jours d’intenses discussions entre états. Néanmoins cet accord n’est pas vraiment contraignant pour les signataires. Les mois à venir nous diront si les parties prenantes respectent leurs engagements ou pas…