Les COP ou « Conférence des Parties » ont lieu chaque année sous la présidence de l’ONU et réunissent les 197 pays ayant ratifiés la convention cadre des Nations Unis sur le changement climatique. Cette convention internationale a été adoptée en 1992 lors du sommet pour le Terre de Rio au Brésil avec pour ambition de « stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère ».

Cette année, La COP27 s’est tenu du 6 Novembre au 22 Novembre à Charm El-Cheik en Egypte.

Le bilan de cette COP est à nouveau mitigé avec d’un côté un accord qui reconnait le préjudice du réchauffement climatique mais de l’autre pas de consensus pour en arrêter la cause…

Un fond pour les « pertes et dommages », pour faire face aux dégâts irréversibles causés par le réchauffement climatique

Les catastrophes climatiques sont de plus en plus fréquentes et visibles surtout dans certains pays en développement : sécheresse et famine en Afrique, inondations au Pakistan…

Le secrétaire de l’ONU a donc demandé qu’un pacte de solidarité soit établi entre les pays du Nord les plus pollueurs et les pays du Sud les plus touchés par le réchauffement climatique et ses conséquences.

Actuellement l’aide financière nécessaire pour cet effort est 5 à 10 fois inférieur au besoin. La réalisation de la promesse faite en 2009 à la COP15 de consacrer 100 milliards de dollars par an d’ici à 2020 pour lutter contre le réchauffement et s’y adapter n’a pas été tenue.

Durant cette COP27, un accord historique a été consenti pour reconnaitre pour la première fois le principe de compensations financières pour les pays les plus pauvres. Un fond va être crée pour les aider à faire face financièrement aux dégâts qu’ils subissent. Reste désormais à en définir les contours.

Pas de réelles avancées pour accélérer la réduction des émissions de gaz à effet de serre et sortir des énergies fossiles

A l’heure actuelle, l’objectif de limitation du réchauffement climatique sous la barre des 1.5°C par rapport à l’ère préindustrielle d’ici la fin de ce siècle, semble « hors d’atteinte ». En effet selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat de l’ONU, les émissions de CO2 devraient être réduites de 45 % d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 2010, pour atteindre l’objectif central de l’Accord de Paris. Or les contributions révisées des états permettent à ce jour seulement de diminuer les émissions de 5 à 10% d’ici à 2030 (Emission Gap Report October 2022-Unep)

Si les pays se sont engagés à poursuivre leurs efforts, leurs engagements ne sont toutefois pas assez ambitieux face à l’urgence de la situation. De plus aucun accord n’a été pris pour sortir des énergies fossiles.

Les sommets se succèdent années après années et malheureusement les négociations ne se traduisent pas toujours en actions concrètes. Malgré tout, ces COP restent un moyen de parler du climat et de réunir autour de la table les dirigeants de nombreuses nations concernées et impactés par le changement climatique.