Coronavirus oblige, la France s’est vu réduire son activité économique au profit de la santé de toute une population.
Habitudes de consommation et de production, mode de travail : particuliers et entreprises ont dû s’adapter à ces mesures gouvernementales drastiques. Malgré un pays en pleine crise sanitaire, une prise de conscience collective a eu lieu en faveur d’un modèle de développement économique prônant le « Made in France », le bien-être au travail ainsi que la reconversion écologique de notre société.
Mais que devons-nous réellement tirer de positif de cette pandémie mondiale ?
Un dispositif de télétravail favorisant le bien-être et la productivité
À l’heure où le pays s’organise pour faire face à l’épidémie du Coronavirus et afin d’éviter tout risque d’exposition et de contamination, de nombreuses entreprises ont renoncé au présentéisme en faveur d’un mode de travail plus responsable. Oui, la France se convertit enfin au travail à distance.
En effet, depuis que le télétravail est apparu dans l’hexagone, bon nombre d’employeurs étaient réticents à l’idée d’adopter un tel fonctionnement. Que ce soit par manque de confiance, contraintes réglementaires ou affaiblissement du lien social, la crainte de perdre tout contrôle sur l’activité de leurs collaborateurs poussaient les entreprises à maintenir la culture du présentiel. Cependant, face à l’urgence de la situation, le télétravail est revenu sur le devant de la scène.
Hausse de la productivité, valorisation des salariés, gain de temps de transports, meilleure articulation avec la vie privée : les avantages du travail à distance sont nombreux et favorisent l’essor du bien-être au travail qui prend alors tout son sens. Une culture d’autant plus importante en cette période de crise, quand il faut faire des choix difficiles et se soutenir. Les entreprises les mieux préparées au confinement sont d’ailleurs celles qui pratiquaient déjà le télétravail.
Une période de crise qui permet aux entreprises de réaliser que le télétravail, là où il est possible, fonctionne très bien et qu’il est à la fois bénéfique pour les salariés et les employeurs. Une belle avancée pour le bien-être des salariés.
Des effets environnementaux positifs pour un investissement massif dans la transition écologique ?
Annoncé le 05 Mars 2020, la France est en découvert climatique avec plus de 80 millions de tonnes de CO2 émises depuis le début de l’année.
Cependant, du fait du coronavirus, les émissions de CO2 globales de la planète n’ont jamais baissé de façon aussi significative et ce depuis près d’un siècle.
Diminution des émissions de CO2 et des particules fines, baisse de l’exploitation des ressources : les effets écologiques sont positifs.
Néanmoins, cette crise sanitaire ne manque pas de mettre en valeur les failles de notre mode de vie actuel basé sur : la surconsommation, le dérèglement climatique et la destruction des écosystèmes par la déforestation et l’urbanisation. Autant de facteurs favorisant l’émergence du coronavirus. L‘importance de notre empreinte environnementale ne cesse donc d’éveiller les consciences.
Opter pour la transition écologique, qui commence par la rationalisation de nos besoins et nos envies, tel est l’enseignement majeur que nous devons en tirer.
Énergies renouvelables, plan de mobilité, gestion des déchets, économie circulaire : les solutions pour répondre à la crise écologique, développer un monde plus sain et responsable et améliorer ce système dysfonctionnel sont nombreuses. Cependant, cela ne se fera pas sans concessions…
Un comportement solidaire
Une économie française plongée dans la tourmente qui favorise l’entraide et le retour à une consommation plus locale. Les français l’ont bien compris et ont choisi de jouer, en cette période de confinement, la carte de la solidarité.
Du côté des entreprises, nombreuses sont celles qui ont su modifier leur mode de production afin de soutenir les besoins matériels urgent du pays. Par exemple, des industries agroalimentaires telles que Tereos ou encore Ricard qui se sont mobilisées pour produire du gel hydro alcoolique, ou encore l’industriel Libero Mazzone qui a monté une usine de masques afin de répondre à l’appel à candidature lancé par Bordeaux Métropole. Une solidarité en faveur du secteur de la santé mais pas que.En effet, récemment la CCI a lancé une plateforme d’échanges inter-entreprisespermettant de proposer des produits ou services dont une autre entreprise aurait besoin : matériaux inutilisés, besoin de sous-traitance, recherche de matières premières, offre en ressources humaines, services proposés… Une démarche simple, rapide et solidaire qui permet de répondre plus rapidement à des besoins en cette période de crise.
Concernant les commerçants de proximité et autres entrepreneurs, plusieurs initiatives ont été mises en place afin de permettre aux consommateurs de les soutenir. C’est le cas des sites Soutien commerçants artisans et Sauvons nos commerces . Le principe ? Payer maintenant et consommer plus tard grâce à des bons d’achats utilisables à la fin du confinement. En plus d’assurer un minimum de trésorerie à ces indépendants, le lien social entre consommateurs et commerçant est renoué car il est possible pour les acheteurs de joindre un petit mot lors de leur achat.
Une situation de crise, provoquant une réorganisation générale de nos modes de consommations désormais basés sur l’entraide et la proximité, qui nous montre l’importance de revenir à une préférence nationale et nous amène à penser à une relocalisation d’une partie de la production afin d’éviter toute dépendance vis à vis d’autres pays.